Histoire et patrimoine - Bezonnes

Village de Bezonnes

Le nom actuel de Bezonnes viendrait du latin Vesuna ou Vesunna. Au Moyen Âge, le village était d’ailleurs encore mentionné sous le nom de Vesona ou Vezouna.

La présence humaine dans le secteur est attestée depuis plusieurs milliers d’années. En témoignent les nombreux dolmens présents tout autour du village, comme celui classé du Roc de la Françoune ou celui des Costes Basses.

De nombreux vestiges datant de l'époque romaine ont été découverts à Bezonnes et notamment la villa dite des Clapiės. C’est à l'emplacement de l'actuel lotissement des Clapiés que les archéologues mirent au jour les vestiges exceptionnels d'une villa romaine du 1er siècle de notre ère. Connu depuis le début du XXème siècle grâce aux prospections de l'abbé Chincholle, le site put être en partie fouillé au cours de l'été 1991 sous la direction de Lucien Dausse, permettant d’enrichir la connaissance que les historiens avaient sur l'occupation du territoire des Rutènes à l'époque romaine. Les archéologues, sur le quart qu'ils purent fouiller mirent au jour plus de 800 m2 de surface bâtie, 150 mètres de murs, les restes d'un aménagement thermal ainsi que deux mosaïques dont une est aujourd'hui exposée au musée Fenaille de Rodez.

D'autres lieux, tels que Saint-Cyrice, la Pélisserie, Sahnes ou l'Aubugue, où furent observés du mobilier antique, témoignent de l'importance du site de Bezonnes à l'époque romaine.

Dolmen des Costes Basses

Dolmen des Costes Basses

Une nécropole datant de l’époque mérovingienne et qui fut utilisée jusqu’au XIVème siècle a été découverte et fouillée au lieu-dit La Galaubie.

À l’époque révolutionnaire, Pierre Cabantous et Jean-Jacques Izard, respectivement curé et vicaire de Bezonnes, considérés comme prêtres réfractaires, furent pourchassés puis déportés, comme plus de 500 prêtres aveyronnais, vers les prisons de Bordeaux, Rochefort, Figeac ou Toulouse.

De nos jours

Le village de Bezonnes est le plus peuplé de la commune de Rodelle, loin devant Saint Julien-de-Rodelle et Rodelle. Ces dernières années, en raison de sa proximité avec l'agglomération ruthénoise, il a vu sa population croitre de manière très importante.

Anciennement regroupé autour de l'église, le village s'étend désormais tout le long de la RD n°27, au travers de nombreux lotissements jusqu'à englober désormais le lieu-dit Puech-Gros.

Bezonnes possède depuis 1834 une école maternelle et élémentaire, La Marmotseraie. Elle compte aujourd'hui près d'une centaine d'élèves.

Village de Bezonnes, vue du ciel

Village de Bezonnes, vue du ciel

Eglise Saint Nicolas de Bezonnes

Jusqu’en 1730, il semble que le service religieux était assuré au siège primitif du prieuré à Saint-Cyrice, hameau au sud-est de Bezonnes, l’église étant en mauvais état.

De 1793 à 1821, l’église de Bezonnes dépendait de Concourès. Pierre CABANTOUS, ancien prieur de Bezonnes, à son retour de captivité, fut nommé curé de Concourès, mais continua à résider et à officier à Bezonnes jusqu’en 1818. Un curé, nommé ROUVELLET vient le remplacer, puis en 1819, Joseph Soulié. L’église sera à nouveau « érigée en succursale » le 14 avril 1821. L’état du bâtiment était tellement mauvais qu’une construction totale eu lieu du 24 juin 1829 au 29 juin 1834.

Eglise de Bezonnes, vue d'extérieur

Eglise de Bezonnes, vue d'extérieur

Sa forme est celle d’une basilique, c’est-à-dire une grande croix et ses deux chapelles. La sacristie se trouvait derrière le maître-autel et supportait le clocher.

Le chœur était séparé de la nef par une balustrade en fer avec main courante en bois. Elle sera enlevée après Vatican II.

Une visite de Mgr BOURRET, le 11 mars 1879, nous apprend que « l’église est parée de belles dalles, mais qu’un mauvais plafond tient lieu de voûte ». Il ordonne que « soit faite une restauration complète afin de donner à l’édifice le caractère religieux qui lui convient ».

Une partie des consignes sera suivie d’effet, mais seulement en 1930 pour ce qui est de la voûte, qui malheureusement s’effondrera presque entièrement aux pieds de l’abbé CALMETTES en 1986.

Sur la façade, une croix en pierre sera ajoutée au-dessus de la porte d’entrée. En 1935, fut acheté un harmonium à deux jeux.

Le chœur a été réaménagé suite à la réforme de Vatican II, avec un nouvel autel, une nouvelle chaire et un nouveau pavement remplaçant le vieil et beau plancher en bois. Les plans furent établis par Mademoiselle GALZIN de Rodelle et exécuté par Monsieur CABROL, maçon à Bezonnes sous la houlette du père DELAGNES.

La toiture a été entièrement refaite par la commune de Rodelle en 2013.

Le cimetière était situé contre l’église sur la partie nord et une grande partie de la place actuelle. En 1930, les ossements furent transportés dans le nouveau cimetière qui avait été aménagé çà son emplacement actuel dès 1860.

Des offices sont régulièrement célébrés dans cette église et notamment tous les ans le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas, saint patron de l’église