Le « tumulus », vers 2500 avant Jésus Christ, remplace le « dolmen » de la fin du Néolithique. A l’Âge de Bronze, succède l’Âge du Fer avec l’arrivée des Celtes et des Cimbres. Venues du Pont Euxin, ces tribus gauloises recherchaient des « oppidums », des sites fortifiés comme Rodelle.
En 511, à la mort de Clovis, ses quatre fils se disputent son royaume. Son fils aîné Thierry reçut en partage l’Austrasie dont faisaient partie les Ruthènes, donc Rodelle. Ansberg, père de Sainte Tarcisse, y fut Maire du Palais, à Metz la capitale.
Au IXème siècle, Rodelle fut le siège d’une viguerie appelée « Vicaria Ruthenulensis ».
L’An Mil vit la révolution des « Milites » : ces cavaliers, seigneurs châtelains, qui vivaient dans leurs châteaux se faisaient entre eux une guerre continuelle, pillant, brûlant les maisons des malheureux paysans sans défense.
Dans cette période de troubles, Rodelle connut, semble-t-il, une évolution plus pacifique. La « Roca » du Viguier était une forteresse naturelle, inaccessible, qu’il suffisait de compléter d’une tour. Frédéric de Gournay en donne la description. « Trois niveaux : en bas une pièce aveugle servant de cellier et souvent de cachot, au premier étage, « l’aula », en haut, « sa caméra ». Sa famille était sans doute reléguée dans la « basse-cour » » (Le Rouergue au tournant de l’an mil, pp. 182-183). Où était-elle située ? Nul ne le sait. Sans doute était-elle adossée au rocher. On voit encore suspendues dans le vide quelques pierres de taille que l’outrage du temps n’a pu séparer du rocher. Elles gardent leur mystère mais permettent à chacun d’imaginer que cet endroit fut le point de départ, le cœur du château, qui existait au XIème siècle
Qui a construit le château de Rodelle ? Son nom nous est inconnu. Mais son existence est attestée par le legs que fit en 1087 l’Évêque de Rodez, Pons d’Etienne, au Monastère de Montsalvy dans le Cantal – annexe de l’abbaye de Saint Victor de Marseille – de l’Eglise de Saint Amans de Rodez et de la Chapelle du Château de Rodelle.